THE PEACH MUSIC FESTIVAL JUILLET 2021


L'Allman « family » toujours sur la brèche pour nous combler de bonnes musiques, en l'occurrence par le remarquable travail du label Munckmusic basé à Glencoe/Illinois, spécialisé dans le live de groupes pratiquant l'improvisation comme L'Allman Bros et le Grateful Dead, qui a la bonne idée de relater en trois doubles albums CD la prestation en ce mois de juillet 2021 au Peach Music Festival de Scranton/Pennsylvanie du batteur de L'Allman Bros Jaimoe et du bassiste Oteil Burbridge sous l'appellation Friends of Jaimoe et Friends of Oteil. Cerise sur le gâteau également, la prouesse de Warren Haynes à ce Peach Festival avec sa voix qui donne le frison sur le blues d’Elmore James "It Hurts Me Too", et, surprise du chef, Warren reprenant « Hallelujah » de Leonard Cohen, proche de la version de Jeff Buckley, c'est peu dire! Des titres phares comme "Desdemona" et "Soulshine" sont aussi de la partie. Concernant Jaimoe & Oteil, une belle régalade s'opère sur les classiques allmaniens "Revival", "Midnight Rider" et "Blue Sky", où s'étendent tous leurs talents. Des trois doubles albums, le plus à conseiller est celui de Friend of Jaimoe où l'émotion à la guitare et au chant de son fabuleux chanteur guitariste Junior Mack coule de source sur des titres standard bluesy comme "Leavin Trunk", "Key to the Highway" et " Feeel so Bad ". Pour en savoir plus, n'hésitez pas à visiter le site de cet aventureux Label Munckmusic https://www.munck-music.com/ pour croquer ses très gouleyantes pêches jusqu'à plus soif.

Jacques Dersigny


OTEIL AND FRIENDS: The Peach Music Festival (2021)

Le dernier bassiste du défunt Allman Brothers Band s’est produit avec ses amis au Peach Music Festival 2021 et a donné un concert de très haut niveau. Le show se compose de longs titres jazz-rock (« Elegant people », « King Solomon’s marbles ») et de morceaux influencés par l’ABB (« Cats under the stars » et ses bons solos de guitare). La bande reprend également en ballade soul le « Here comes sunshine » du Grateful dead et « Come and go blues » de Gregg Allman. Il faut aussi mentionner de beaux slows, prétextes à des improvisations inspirées (« Too many times », « Comes a time » ainsi que le slow bluesy et mélodique « Please come home »). Tous les musiciens font preuve d’une maîtrise technique infaillible alliée à un talent indéniable en improvisation (une mention spéciale doit être décernée aux guitaristes). Si tous ces morceaux ravissent les spectateurs, on sent quand même qu’ils espèrent quelque chose d’autre. Et le meilleur est gardé pour la fin avec des reprises tant attendues de l’ABB. Pour l’occasion, Duane Betts et Devon Allman rejoignent les musiciens. Devon se cantonne à la guitare acoustique et chante sur « Midnight rider ». Duane donne de la voix sur « Blue sky » et sa Gibson rappelle celle de son illustre paternel. Pour « Revival », le bassiste Berry Oakley Junior rejoint le groupe des « fistons à leurs papas ». Une ovation triomphale du public accueille les premières notes de ces titres légendaires qui concluent de très belle manière un show impeccable. À la sortie, les jeunes ont sans doute eu le sentiment d’avoir assisté à un très bon concert tandis que les anciens ont dû être pris de nostalgie après avoir écouté ces vestiges sonores d’une époque révolue. Une seule chose est sûre : l’Allman Brothers Band n’est pas près de sombrer dans l’oubli.

Olivier Aubry